L’Endurance, trait d’union entre : 
« Équitation Classique » et « Équitation d’Extérieur ».

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L’Endurance est : 

Un équilibre entre physique et moral pendant une course de fond, épreuve à vitesse imposée ou libre, en pleine nature. 

Sa pratique sportive est une osmose entre l’équipe d’assistance qui participe activement à la gestion de l’épreuve, et le couple cavalier-cheval.

Course plus que Randonnée. 

Il existe deux points communs entre ces pratiques :

  • Etre en pleine nature

  • Et rester en selle plusieurs heures

Si la randonnée est une pratique de loisir, définie par la recherche de liberté, de détente, de tourisme, l’Endurance est une pratique de compétition, définie par la gestion d’un effort physique à la recherche d’une performance sur des distances de plus en plus longue.  

Cavalier plus que Promeneur.

Le cavalier d’Endurance est souvent propriétaire de son cheval. Il essaie l’Endurance pour voir, tout en sachant qu’il participera à une compétition. Il connaît déjà l’équitation de promenade et cherche à allier le plaisir à la compétition.  

Elle nécessite des règles précises et techniques, qui le feront progresser étapes par étapes.  

Il terminera en gagnant, par rapport à lui même et aux capacités de son cheval, sur des « critères vétérinaires », obtenant les qualifications nécessaires à un cursus de compétiteur.

Le cavalier d’Endurance est aussi et depuis assez récemment, un cavalier issu de l’enseignement classique, dit "cavalier de club". Celui-là vient généralement à l’Endurance par envie de pratiquer une compétition en équipe, dans la nature.

Formation par la Découverte.

Apprentissage direct qui se base sur une mise en situation réelle.

Le cavalier doit résoudre des problèmes techniques en découvrant un environnement naturel, par définition varié et changeant.

Il est séduit par la possibilité de sa formation par l’extérieur, ce qui lui apporte une autre dimension que celles de la carrière et du manège.  

Il y a un environnement technique, qui lui permet de comprendre les bases de l’équitation montée, des soins préparatoires et complémentaires pratiqués aux chevaux. 

Cette pédagogie inter-active, induit :

Ces qualités sont directement applicables dans les autres disciplines.

Il y a "réciprocité". Toutes les écoles d’équitation préparent à l’autonomie du cavalier, celle-ci est la CONDITION pour la participation à des "raids" sur des distances de  20-40-60-90-130-160 km ou de 2 fois 100 km.

Education plus que Jeu !

Un climat de confiance va s’instaurer entre le cheval et son cavalier, ainsi qu’un grand respect du cavalier envers sa monture. Le travail est effectué dans le plus grand calme, en prohibant l’usage des aides artificielles. La longueur et la lenteur des exercices participent à habituer le cheval à s’économiser. La longueur, la répétition et la difficulté sont toujours planifiées, en évitant l’accumulation de la fatigue.  

Attitudes constamment réfléchies, connaissances générales approfondies puis assimilées (physiologie, nutrition, ferrure…), la réflexion permanente du cavalier l’aide à surmonter toutes les difficultés.  

Des allures régulières sont recherchées et adaptées au terrain. Toute lutte est à proscrire. Le cavalier est seul responsable de la vitesse et doit rester constamment à l’écoute de son cheval. Il travaille avec un regard soutenu dans trois directions :

  1. Lointain
    Pour suivre le fléchage, analyser, anticiper les changements de direction et le profil du terrain… (passages délicats : exemple rochers, traversée de routes).

  2. Aux pieds  
    Allure possible, pour découvrir la trace (chemin à prendre) et éviter les pièges (trous, racines…)

  3. Sous-lui
    Contrôle permanent de la "réponse physique" du cheval à l’effort sollicité par le cavalier.

Athlète, pas Machine !  

Le cheval tient le rôle le plus important dans le comportement du "couple" et dans les résultats (vitesse de course, récupération cardiaque final et classement).

Les qualités recherchées et optimisées sont celles de tout cheval de sport avec un accent particulier mis sur :

  • La rusticité, avec des articulations solides

  • Des allures cadencées, rasantes dans une bonne locomotion

  • Une fréquence cardiaque basse ( car elle interviendra dans le classement au début  pour les épreuves départementales et régionales, où les vitesses sont imposées).

  • Son caractère calme et équilibré.

L’Endurance demande un effort physique prolongé, en terrain accidenté, difficile, au sol de qualité différente, sans dépasser certains seuils (pour les vétérinaires) pathologiques ou métaboliques qui entraîneraient l’élimination de l’épreuve.

Ces qualités sont acquises par :

La planification et le respect d’une progression, qui façonnent de plus en plus l’appareil locomoteur (dont les appareils cardio-pulmonaire, articulaires, vasculaire et excréteur), sans négliger le moral du cheval.

Entraînement ou Dressage  ?

Un cheval entraîné est un athlète adapté à l’effort auquel on le destine.

Cette adaptation se fait de deux manières :

  • mentale (envie d’avancer sans sollicitation du cavalier…)

  • physique (assouplissements, trotting, randonnée…)

Il n’existe pas d’ entraînement unique valable pour tous les chevaux, tous les cavaliers.

Il faut construire, individualiser et faire évoluer son programme  par cycles d’entraînement et l’adapter au cheval et au cavalier qui le montera, d’après :

Dans l’entraînement, le surentraînement est plus nuisible que le sous-entraînement.

Celui ci est visible (le cheval ne peut pas finir avec aisance) et très long à supprimer (perte d’intérêt, de gaîté, tonus général…).

Le cheval est très sensible au stress, c’est l’héritage de sa condition de "proie" dans la nature. La perturbation due au stress, diminue considérablement ses capacités physiques.

Si la course est naturelle pour le cheval, il faut quand même l’entraîner à "l’endurance" pour le faire progresser vers :

Conclusion.

L’Endurance est une très belle discipline en plein essor, parce qu’elle engendre des qualités équestres, et conduit à de bonnes connaissances et oblige à une réflexion permanente sur les effets de l’entraînement, (pas de routine), et le moral du cheval.

Cette préparation tient en grande partie au :

Ce sont les difficultés progressives qui vont l’amener au niveau voulu, sans brûler les étapes.

Seule la patience, l’écoute régulière de l’aisance et de la récupération du cheval, permet d’ajuster la progression des efforts demandés, à l’augmentation de ses capacités.

L’Endurance est une discipline que l’on partage avec "plaisir", avec son cheval, à l’entraînement comme en compétition.  

                                                                                            Isabelle Camus  

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